Frédéric Beigbeder est homme marié et volage, ce ne qui ne constitue pas une rarissime exception de l’espèce. Volage donc, friqué, très en vue, il se fait régulièrement draguer. Mais le climat actuel l’a rendu prudent. Alors, avant de tomber sous le charme d’une jeune fille entreprenante, il vérifie qu’elle est majeure. Pas tombée de la dernière pluie, la donzelle avait falsifié ses papiers pour parvenir à ses fins. Leur liaison dure un an, puis Beigbeder la largue et lui explique que de toute façon, il ne quittera jamais sa femme et n’en a jamais eu l’intention. Pas si délurée que ça, donc, la demoiselle, si elle ne s’en doutait pas.
Il n’y a pas si longtemps, les Messaline de proximité se rabattaient sur leur carnet d’adresses et cherchaient une nouvelle proie, tandis que Monsieur rentrait chez Madame se reposer et la couvrir de fleurs. Cette dernière interrompait alors ses occupations pour se concentrer sur le mari repentant, sachant que cette interruption ne l’éloignerait qu’un temps de ses distractions.
Mais ça, c’était avant.
Aujourd’hui, grâce à l’action conjuguée des féministes et des réseaux sociaux, la belle abandonnée dépose plainte pour viol et le mari marri se retrouve en garde à vue à boulotter du poulet curry desséché.
Peut-être que l’égalité homme/femme y a gagné, mais le panache y a perdu. Et les vraies victimes de ces pantalonnades sont les femmes qui ont réellement subi un viol.
N’ayons pas peur des mots : excellent ! C’est tellement bien résumé ! Merci Sophie !
N’ayons pas peur des mots: exécrable ! On sent bien votre nostalgie du bon vieux temps où les riches avaient droit de cuissage sur les « petites gens »… et on se demande bien par quelle turpitude d’esprit vous arrivez à la conclusion que les femmes qui ont « réellement » subi un viol seraient victimes de cette plainte contre Beigbeder ?
De toute évidence, vous ignorez à quel impôt correspondait le « droit de cuissage ». Vous avez d’étranges fantasmes.